Plus de 200 professionnels ont participé au séminaire de concertation autour de la feuille de route du Numérique en santé 2023-2027. L’évènement était organisé par l’ARS Occitanie le 9 février 2023 à Caracassonne.
Les participants se sont exprimés en direct ou via une plateforme interactive. La représentation régionale des acteurs du système de santé a été large :
- Professionnels de santé libéraux
- Professionnels (direction, santé, SI) des établissements sanitaires, médico-social et social
- Représentants des patients
- Autres acteurs du système de santé (institutionnels, recherche, entreprise)
D’autres contributions sont encore possibles, via la plate-forme de concertation sur la feuille de route du numérique en santé. Vous pouvez consulter, donner votre avis et faire des propositions jusqu’au 14 mars 2023.
Une mobilisation importante du national et du régional
Une partie des équipes de la DNS et de l’ANS avaient fait le déplacement en Occitanie. Raphaël Beaufret (DNS) a souligné l’engagement du « trio d’acteurs au service du numérique en santé occitan » : l’ARS, l’Assurance Maladie et le GRADeS Occitanie.
Le co-responsable du numérique en santé a rappelé l’importance d’une mobilisation autour de cette feuille de route 2023-2027. Parallèlement, la démarche de concertation permanente permettra des adaptations en cours de route au besoin. Les évolutions du contexte et des priorités, comme pendant la pandémie Covid, peuvent nécessiter des aménagements.
Le numérique au service de la santé en Occitanie
L’Agence Régionale de Santé a rappelé l’objectif de mettre le numérique au service de la santé au plus près des besoins des citoyens et des professionnels. Cette feuille de route du numérique en santé, enrichie des contributions régionales, se déclinera dans le futur projet régional de santé Occitanie 2023-2028 en cours d’élaboration.
Sophie Albert, directrice générale adjointe de l’ARS, a conclu l’évènement en identifiant de vrais défis et une « priorité absolue » : la cybersécurité. En effet notre région est celle qui déclare le plus grand nombre d’incidents. C’est un peut-être un signe positif de notre vigilance à déclarer, mais le renforcement de la cybersécurité est bien la priorité N°1. En effet, « l’informatique ce n’est pas magique mais quand on n’en a plus, c’est dramatique ». Une autre formule efficace a résumé l’importance de l’accompagnement des professionnels aux usages : « Il n’y a pas d’outil unique mais des outils qui communiquent plus ou moins bien et ce n’est pas si simple ». Enfin cet accompagnement concerne aussi les usagers, dans une démarche « aller vers ».
La synthèse de la journée en 1 post Linked-In de Raphaël Beaufret
Dans la continuité du bilan, les avancées spectaculaires en 3 ans ont été notées (Mon espace santé et son alimentation, INS, Ségur, etc.)
“Les outils sont là, maintenant il faut mettre de la mayonnaise dans les rouages pour que ça marche”
👩⚕️ 👨⚕️ Les nouvelles organisations doivent venir avant les outils, avec des évolutions importantes : assistants médicaux, infirmier(e)s asalée, exercices coordonnés – à mieux intégrer au numérique en santé
🕟 👨🏫 “Redonner du temps” aux professionnels, en en investissant, pour mieux en gagner demain, avec la formation au numérique, un vrai accès à Mon espace santé (depuis les logiciels et le « Web PS DMP »), en copiant les réussites et en prenant beaucoup mieux en compte leurs besoins (ergonomie, etc.). Ce point doit être approfondi et l’État doit pousser les entreprises en ce sens (tiers lieux, co-conception, régulation, etc.)
🧒 🚘 La prévention personnalisée qui “ne peut se faire qu’avec du numérique”. Le Pr Antoine Piau : “je ne sais plus où en sont mes enfants sur la vaccination, alors que ma voiture m’indique tous les jours que je dois faire sa révision dans 260km, est-ce normal ?”
🖥 🔃 L’interopérabilité a été citée par tous comme encore insuffisante, notamment sur les outils de téléconsultation et de télé-expertise. Les professionnels ne savent plus quel outil utiliser quand, et ces briques ne sont pas articulées avec leurs outils métier
🙋♂️ Toujours mieux accompagner au numérique les patients et les professionnels, avec de l’humain et un vrai service public contre les fausses informations en santé (voir www.sante.fr/decryptage)
🔐 La cyber : les établissements doivent systématiser les exercices de crise – en particulier en Occitanie, simplifier les chaînes d’alerte, et enfin y consacrer les ressources nécessaires