Des professionnels exerçant à l’hôpital, en CPTS, à l’Assurance Maladie, en ESSMS, ect. ont échangé sur leurs pratiques de santé numériques durant une matinée, le 5 décembre à Foix. La directrice du GRADeS, Julie Durand, et l’équipe d’animation territoriale ont présenté aux participants l’offre de services régionaux et nationaux. Les professionnels connaissent le plus souvent seulement une petite partie de l’offre et se révèlent intéressés par d’autres services lors de ces échanges.
Les participants arrivent aussi avec des questions très concrètes. Ainsi , pour une pneumologue, le service de coordination SPICO est utile pour le suivi de patients souffrant de BPCO (Bronchopneumopathie chronique obstructive). Le médecin est inclus dans le cercle de soins d’un patient en parcours de soins complexes. Également présent, le DAC a pu apporté immédiatement les précisions sur l’organisation territoriale de ce parcours et le GRADeS a complété les informations sur le service numérique, l’outil. C’est bien tout le sens de ces rencontres territoriales.
Dans le contexte de l’Ariège, territoire rural où la densité de l’offre médicale est en diminution, l’attention a été portée sur l’accès à l’expertise SI et le dépistage. 10% des habitants n’ont pas de médecin traitant et 41% des médecins généralistes ont plus de 60 ans.
Le SIH du GHT est utilisable par les professionnels de santé de l’Ariège
Aurélien Caumette, responsable du Systèmes d’Information pour le GHT des Pyrénées Ariègeoises et administrateur du GRADeS, a présenté l’intérêt du Système d’Information du GHT pour les acteurs du territoire.
Quelques chiffres donnent une idée de la dimension : 360 applications publiées et 139 interfaces, 4 900 utilisateurs actifs et 42 liaisons WAN sur 27 sites.
Le GHT s’appuie sur des marchés régionaux, ce qui permet de bénéficier de tarifs attractifs pour toutes les structures rattachées au GHT. Ainsi 8 EHPAD profitent de ces avantages tarifaires, de la gestion des marchés publics, de la politique achat et du pilotage des programmes de financement mais aussi de l’expertise technique SI ou encore de formations.
Les structures peuvent migrer leur système d’information vers celui du GHT, comme le fait l’EPMS Lavernière, en 2025. Mais elles peuvent aussi être appuyées par le GHT tout en gardant leur système d’information. Aurélien Caumette a détaillé l’exemple de l‘EHPAD RCP (Résidence Couserans Pyrénées) qui utilise son propre Dossier Patient Informatisé mais est appuyée par l’équipe SI et du RSSI du GHT et au niveau d’exigence de sécurité du GHT (le CHIVA est OSE).
Un mammobile améliore le dépistage du cancer du sein dans un territoire rural.
Comment améliorer le taux de dépistage du cancer du sein en Ariège, à 51% ? «On était bon dernier», a précisé Léna Deletang, de la CPTS Ariège-Pyrénées. La CPTS a retracé les grandes lignes du projet d’expérimentation de mammobile, en s’inspirant de ce qui était fait dans l’Hérault.
Les femmes peuvent prendre rendez-vous mais sont aussi reçues au fil de l’eau, pour maximiser le nombre de dépistage. Elles sont prises en charge par les manipulatrices et les manipulateurs pour la préparation à l’examen clinique puis radiologique. L’examen comprendre la mammographie et la palpation réalisée par un médecin ou une sage-femme en vacation. La première lecture est assurée par des médecins lecteurs du territoire et/ou en téléradiologie, la seconde lecture est réalisée au CRCDC, le centre régional de coordination du dépistage des cancers.
La CPTS s’occupe du suivi des tests positifs si la patiente n’a pas de médecin traitant. Les patientes peuvent choisir un parcours construit avec le CHIVA.
Les professionnels échangent entre eux sur leurs pratiques numériques de santé.
Les participants ont ensuite discuté des outils numériques adaptés pour l’échange d’imagerie médicale, dont la plate-forme régionale de télémédecine TéléO. Comme lors des autres TOP, la rencontre leur permet de partager leurs retours d’expérience et de repartir avec de nouvelles pistes. Ces échanges occupent finalement la majeure partie de la rencontre.