L’ANS a effectué une étude des usages de Mon espace santé sur une période de 6 mois fin 2022 auprès de 150 établissements pilotes au niveau national. La région Occitanie compte 13 établissements pilotes inclus dans cette étude.
Les résultats de cette étude montrent de bons résultats sur 3 catégories d’usages
Un des objectifs de cette étude était d’identifier les cas d’usage d’alimentation du dossier médical de Mon espace santé (DMP) et d’envois de messages vers la messagerie de Mon espace santé. 3 cas principaux se distinguent :
- Transmission des documents de sortie : les professionnels et secrétariats peuvent transmettre facilement les documents médicaux issus d’une prise en charge ou d’une venue. Il s’agit de documents réglementaires (CSP et article du 26.04.2022), lettre de liaison, compte rendu opératoire, de biologie, de consultation externe, information sur les dispositifs médicaux implantés, projets thérapeutiques…
- Echanges d’informations médico administratives : les secrétariats échangent en amont de la venue des patients (confirmation rdv, livret d’accueil…) et en aval (questionnaire de satisfaction…).
- Echanges à des fins de suivi médical : entre le patient et l’équipe de soin, par exemple : suivi postopératoire, suivi durant une prise en charge nécessitant plusieurs épisodes de soins, échanges de photos de plaies, etc.
Exemple d’un parcours en chirurgie ambulatoire incluant les 3 catégories d’usage
Zoom sur les données concernant l’alimentation de Mon espace santé
La région Occitanie fait preuve d’un réel dynamisme puisqu’elle affiche en mars 3,93 documents ajoutés dans Mon espace santé par habitant en rythme annuel. Cette moyenne régionale se situe nettement au dessus de la moyenne nationale à 2,12.
L’hôpital représente plus d’un tiers de l’alimentation en documents en mars 2023 au niveau national. Il s’agit en majorité de compte-rendu d’examens biologiques, de fiche de consultation et lettre de sortie :
La biologie médicale de ville assure le deuxième tiers. La médecine de ville contribue pour sa part à hauteur d’un quart environ, le reste étant fournit par la radiologie de ville. Les officines et le secteur médico-social vont démarrer à mi-année l’intégration de leurs documents dans le carnet de santé numérique.
Les bénéfices de la dématérialisation des données de santé
Pour le patient : il est acteur principal de sa santé en accédant rapidement à ses documents de santé. Il peut :
- Rapidement communiquer et partager des informations avec les professionnels de santé.
- Consulter à tout moment des documents en un seul endroit.
- Renseigner facilement les questionnaires médicaux et enquêtes de satisfaction.
- Et percevoir une meilleure qualité de la prise en charge.
Pour l’établissement :
- Pour le secrétariat et les admissions : gain de temps conséquent, car ils gèrent moins d’appels et de sollicitations pour obtenir les documents relatifs à la prise en charge des patients.
- Pour les professionnels de santé : amélioration de la qualité de suivi et simplification de la tâche.
- Pour la structure: s’inscrire dans une démarche RSE, facilite la réalisation et le traitement de l’enquête de satisfaction.
Quelles sont les bonnes pratiques à retenir ?
Le déploiement des procédures d’identitovigilance est un prérequis critique. Il requiert des travaux techniques avec les éditeurs de solutions Ségur pour effectuer l’appel au téléservice. De plus, des adaptations organisationnelles du personnel en charge de vérifier l’identité du patient à partir d’une pièce d’identité peuvent être nécessaires. Cela implique une modification du flux de travail.
Deux autres points d’attention sont relevés. Le premier porte sur l’enjeu de basculer en solution Ségur, ce qui permettra d’automatiser les usages, notamment réglementaires. Le deuxième a trait à la sensibilisation au sein de l’établissement. Nombreux sont les professionnels de santé qui méconnaissent Mon espace santé et gardent une image en demi-teinte de la première version du DMP. Cette sensibilisation doit également être menée auprès des usagers qui doivent être rassurés sur la sécurité des données de santé.
Il est fortement conseillé d’adopter une démarche projet pour accompagner le changement.
Voici les étapes clés à suivre :
Le groupement e-santé Occitanie et l’équipe des animateurs territoriaux Ségur est à votre disposition pour vous aider à intégrer cette démarche.